Aidez-le à se tromper – Les lois naturelles de l’enfant : leçon n°2

Les loins naturelles de l'enfantDans son livre Les lois naturelles de l’enfant, Céline Alvarez nous fait découvrir quelques mécanismes clés du développement de l’enfant : essai/erreurs, soif de découvertes, phases d’apprentissage. Quelles leçons en tirer pour nos Tortunettes ?

Faire confiance à son enfant pour savoir ce qu’il doit apprendre

La plupart des enfants a soif d’apprendre et cela se traduit souvent par une grande curiosité. Cette curiosité se fixe parfois sur un apprentissage et un seul pendant quelque temps. L’enfant se concentre alors sur un jeu ou un domaine et ne veut plus faire que ça : il ne fait que des puzzles, il ne fait que marcher avec son trotteur ou il ne veut plus jouer à autre chose qu’à la pâte à modeler (dommage pour votre carrelage…). Cela rejoint la notion de périodes sensibles de Maria Montessori. D’après elle, ce sont des périodes clés qu’il faut veiller à protéger car elles font faire de grands progrès à l’enfant. Se focaliser sur un domaine lui permet en effet d’en appréhender tous les aspects et de se l’approprier. Votre rôle dans ce cas est de nourrir la passion de votre enfant (diversifiez les puzzles, achetez la machine à burgers de Play-Doh…) car celle-ci se focalise sur un domaine dans lequel il est prêt à se développer.

Qu’en est-il pour nos Tortunettes ?

  • Les périodes au cours desquelles l’enfant se focalise sur un jeu ou un apprentissage (par exemple trier / ranger) correspondent à des phases des progrès de l’enfant. Voilà une occasion de valoriser ces progrès pour construire la confiance de votre Tortunette (à vos carnets de progrès !).
  • Avoir conscience de ce phénomène d’apprentissage nous évitera aussi d’insister pour que notre enfant s’intéresse à la musique alors qu’il est dans la période sensible propice au développement de sa motricité fine… Nous pouvons en outre fournir des informations précieuses aux rééducateurs de Tortunette pour qu’ils s’appuient sur sa passion du moment et ne cherchent par absolument à l’intéresser à autre chose (l’occasion aussi d’aligner les exigences).

 

L’aider à se tromper

Un autre mécanisme d’apprentissage sur lequel Céline Alvarez insiste est le mécanisme d’essai/erreur. Un enfant apprend en se trompant (un adulte aussi…). En fait un enfant qui se trompe apprend même mieux qu’un enfant qui réussit du premier coup (si si). Car en se trompant il retient les erreurs et pièges à éviter et cette mémoire de l’erreur est plus puissante que la mémoire classique.

Qu’en déduire pour nos Tortunettes ?

  • Un enfant gagne donc à rencontrer quelques difficultés. C’est le lot commun de nos Tortunettes me direz-vous 🙂 Le problème est qu’une difficulté trop grande génère de la frustration et des résistances : si on lui demande (beaucoup) plus qu’il ne peut, l’enfant se braque et ne veut même plus essayer. Or vouloir essayer est la clef de l’apprentissage…par essai/erreur. Il nous faut donc ajuster / louvoyer / ruser / cibler / adapter en permanence nos demandes vis-à-vis de notre Tortunette pour lui permettre des découvertes dans lesquelles il commet des erreurs qui cependant ne le découragent pas de réessayer. En gros il faut que la marche ne soit pas trop haute.
  • Vis-à-vis de la recherche de cet équilibre entre « trop difficile » et « pas assez difficile », Céline Alvarez nous incite à être indulgents avec nous-même. Le juste milieu n’est pas simple à trouver, même pour des spécialistes de l’éducation ! Et puis nous aussi nous apprenons par essai/erreur…
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